Des membres de « Saint-Cyr-l’École en commun » ont agi dans l’espace public pour nettoyer l’affichage sauvage qui a envahi de plus en plus la ville. L’objectif était de pallier à l’inaction du Maire et de son équipe, de les faire réagir et de protéger le cadre de vie des Saint-Cyriennes et des Saint-Cyriens.
Une action réussie !
Munis d’éponges, de chiffons et de quelques produits d’entretien, nous nous sommes d’abord occupés de la rue André Cordier dans le quartier de l’Epi d’Or puis d’une partie de la rue Emile Zola. Nous avons ensuite été dans le centre-ville (avenue Pierre Curie, rue Gambetta, D11) pour terminer dans le quartier des Anges (rue Marceau, rue des Demoiselles de Saint-Cyr, rue Lenôtre, etc.).
Au total, ce sont plus de 40 affiches illégales qui ont été décollées en deux heures !
L’extrême-droite, très présente sur le mobilier urbain
Contrairement à ce que disait Madame le Maire lors du conseil municipal du 20 octobre 2020, Saint-Cyr-l’École n’est pas « attaquée d’affichage sauvage par le PCF, la LFI et le RN ». Nous n’avons trouvé aucune affiche ou autocollant de ces trois organisations politiques sur les dizaines que nous avons nettoyés.
Par contre, les groupuscules d’extrême-droite tels que le mouvement nationaliste blanc et islamophobe Génération Identitaire (qui a été dissout en mars 2021 par décret), le syndicat étudiant d’extrême-droite La Cocarde sont très présents. Le mouvement de droite conservatrice de La Manif Pour Tous inonde aussi les quartiers avec ses autocollants anti-PMA. Ces derniers vont d’ailleurs jusqu’à tagguer les trottoirs !
Des associations et des entreprises qui ne sont pas en reste
Il n’y a malheureusement pas que les groupuscules de droite et d’extrême-droite qui s’adonnent à l’affichage sauvage dans nos rues mais aussi des entreprises ou des associations locales.
L’égalité étant l’une des valeurs fondamentales de notre mouvement, aucun passe-droit ne peut s’appliquer à une entreprise ou une association, quel que soit son objet. En effet, si l’affichage sauvage commence à être toléré pour certaines entreprises ou associations, par souci d’égalité, les feux tricolores vont se retrouver submergés d’affiches !
Il existe dans notre commune des emplacements publicitaires pour les entreprises et des panneaux d’affichage associatifs pour les associations. Ces derniers sont donc invités à utiliser les emplacements prévus à cet effet. Si le secteur associatif estime, comme nous, qu’il n’y a pas assez de panneaux d’affichage libre, nous leur conseillons de demander à la Mairie les emplacements supplémentaires qu’ils jugent nécessaires.
Une incapacité à verbaliser les contrevenants
Alors que la majorité de droite « Saint-Cyr au cœur » gouverne la ville depuis presque deux décennies, que Sonia Brau est élue depuis 2008 et première adjointe depuis 2014, cette équipe n’a pas jugé utile d’amorcer la révision du règlement local de publicité (RLP) avant décembre 2019 ! Nous déplorons que ces élus aient attendu la « dernière minute » pour amorcer la révision du RLP communal. En ayant attendu 9 ans pour prescrire l’ancien RLP et 10 ans pour amorcer la réflexion sur un nouveau règlement, la date butoir fixée par la loi sur le Grenelle de l’Environnement étant désormais dépassée, la ville de Saint-Cyr-l’École se retrouve à présent sans règlement !
Par ce manque d’anticipation, le Maire a perdu son pouvoir de police et ne peut donc plus porter plainte et dresser des amendes.
Une réaction de « dernière minute » de la part de la Mairie
Alors que nous avons envoyé un courriel le mercredi 9 juin pour leur demander de nettoyer l’affichage sauvage de la ville et que nous leur re-demandions aussi les délais d’intervention habituels des services, nous n’avons jamais eu de réponse.
Cependant, alors que nous avons annoncé notre action citoyenne mardi 15 juin sur les réseaux sociaux et par communiqué de presse, il s’avère que les services techniques ont reçu l’ordre le mercredi 16 juin au matin, de la part de la Mairie, d’intervenir dans la journée, afin de retirer les affiches illégales que nous leur avions signalées.
Faut-il en conclure que la Mairie prend en compte nos demandes à la seule condition qu’on prévienne le public et la presse ? Pourquoi une réaction si tardive alors qu’elle aurait pu être réalisée cet automne suite à la remarque que nous avions faite lors du conseil municipal du 20 octobre ?
Nous espérons cependant que cette action citoyenne réveillera les élus de la majorité sur la question du cadre de vie et qu’ils seront à présent pro-actifs dans le nettoyage de l’affichage sauvage.