Tarifs périscolaires : une hausse injustifiée qui pénalise les familles saint-cyriennes

Cantine scolaire Saint-Cyr-l'Ecole

Lors du conseil municipal du 3 juillet 2024, la majorité municipale a une fois de plus choisi de faire peser le poids des augmentations sur les familles saint-cyriennes. En effet, la délibération 2024/07/4 a entériné une hausse de 4,9 % des tarifs des services municipaux, incluant la cantine et le périscolaire. Ce qui frappe cette année, c’est le changement de méthode pour calculer ces augmentations : au lieu de se baser sur le taux d’inflation prévisionnelle pour 2024, estimé à 2,2 %, la municipalité a préféré utiliser l’inflation moyenne de 2023, soit 4,9 %. Pourquoi ce changement soudain ?

Un changement de méthode opportuniste

Depuis le début du mandat, la majorité municipale a ajusté les tarifs en se basant généralement sur le taux d’inflation prévisionnelle de l’année en cours. En 2021 et 2023, les hausses correspondaient au taux prévisionnel de l’INSEE. En 2022, cependant, la majorité a voté une augmentation de plus de 10 % pour les catégories B, C, D et E, bien au-delà de l’inflation prévisionnelle de l’époque, proche de 5 %.

Cette année, au lieu d’appliquer le taux prévisionnel de 2024 qui est de 2,2 %, la majorité a de nouveau utilisé l’inflation moyenne de 2023 à 4,9 %. En conséquence, les familles subissent pour la deuxième année consécutive l’inflation de 2023, un choix qui double l’impact financier pour elles, sans justification valable, et montre une volonté délibérée de maximiser les recettes municipales au détriment des familles.

Lors du conseil, notre conseiller municipal Mehdi BELKACEM a interpellé l’adjoint chargé des Finances, M. LANCELIN, sur ce changement de méthode. Sa réponse ? « Nous avons décidé de changer de méthode. » . Cette réponse, sans explication concrète, démontre un manque de considération pour les familles.

Pire encore, quand Madame le Maire a été interrogée sur la possibilité de revenir au taux prévisionnel l’année prochaine, sa réponse a été tout aussi désinvolte : « On fait ce qu’on veut. » Ces déclarations révèlent une gestion des tarifs, sans véritable souci pour l’impact sur les finances des familles.

Des familles lourdement impactées

L’impact de ce choix tarifaire sur les familles est considérable. Prenons l’exemple d’une famille de quatre personnes (deux parents et deux enfants) avec des dépenses annuelles en cantine et périscolaire : 140 jours d’école avec repas et garderie du soir jusqu’à 18h30, 36 mercredis avec repas, et 42 jours de vacances en centre de loisirs.

Catégorie de Quotient FamilialCoût annuel avec une augmentation à 4,9 %Coût annuel avec une augmentation à 2,2 %Différence annuelle en euros
S1 980,64 €1 929,26 €+51,38 €
A2 676,64 €2 608,14 €+68,50 €
B3 714,88 €3 618,87€+96,01 €
C4 439,72 €4 324,42 €+115,30 €
D5 194,20 €5 061,66 €+132,54 €
E5 906,60 €5 756,62 €+149,98 €
Coût annuel pour les familles avec une hausse à 4,9 % vs. 2,2 %.

Ces exemples montrent clairement que les familles, déjà confrontées à des hausses du coût de la vie, sont directement pénalisées par ce choix tarifaire. La différence peut représenter jusqu’à près de 150 euros de plus par an, une somme significative pour de nombreux ménages. La municipalité doit se rappeler que ses décisions ont un impact direct sur ses administrés et devrait privilégier la transparence et l’équité dans la gestion des tarifs publics, en tenant compte des réalités économiques des familles.

Des alternatives ignorées par la majorité

D’autres collectivités, dont la région, utilisent des indices plus adaptés comme l’indice des prix à la restauration collective, fixé à 1,98 % en 2024, qui reflète mieux les coûts spécifiques de la restauration scolaire sans alourdir la facture pour les familles. Ce choix de la région démontre qu’il est possible d’appliquer des augmentations raisonnables et justifiées, sans pour autant pénaliser les usagers.

La majorité municipale, en ignorant ces alternatives, fait le choix délibéré de maximiser les recettes municipales au détriment des familles. Cette gestion des tarifs, dictée par des considérations financières plutôt que par un souci de justice sociale, n’est pas celle que les habitants de Saint-Cyr-l’École sont en droit d’attendre de leurs élus. Nous demandons à la municipalité de revoir sa copie et de considérer sérieusement l’impact de ses décisions sur les familles saint-cyriennes.

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